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2021 : Comment envisager cette année ?

Vous le savez, la campagne de vaccination contre la Covid-19 a démarré depuis peu et le doute persiste quant à la reprise de l’activité économique en 2021. Compte tenu des incertitudes qui entourent encore l’évolution de la situation sanitaire en ce début d’année, les prévisionnistes font preuve de prudence voire de pessimisme, remettant parfois en cause les projections réalisées en fin d’année dernière.

Les français qui s'attendaient peut-être à une amélioration plus rapide de la situation restent sur leur faim. Après une année 2020 chaotique, 2021 ne s'annonce pas meilleure. Avec l'enchaînement des "vagues", l'espoir diminue de retrouver des jours meilleurs. Mais alors, que va-t-il advenir de l'économie ? Faisons un petit tour d'horizon.


Le caractère inédit de la situation a tout d'abord conduit les prévisionnistes à revoir leurs méthodes. "On doit s’habituer à réaliser des ajustements plus fréquents. (…) On doit prendre en compte des paramètres d’ordre sanitaire qu’on n’intégrait pas jusqu’à présent", explique Charles-Henri Colombier, directeur de la conjoncture chez Rexecode. Les prévisions restent indispensables malgré leur inexactitude afin d'aiguiller l'action des dirigeants politiques. On note par exemple celles de l'Insee. En décembre, elles annonçaient une croissance en France de 3% au premier semestre 2021 et de 2% au second semestre après une récession de 9% l'an dernier. En ce qui concerne la Banque de France, elle mise sur une croissance de 5% en 2021 et le gouvernement, lui, prévoit 6% de croissance dont 1% grâce au plan de relance.


En réalité, l’ampleur de la reprise économique dépendra en grande partie du rythme de la campagne de vaccination, seule alternative aux mesures sanitaires type couvre-feu ou confinement. Cependant, les débuts de la campagne de vaccination française ne mettent pas en confiance la population et laissent à penser que les perspectives économiques pour 2021 pourraient évoluer dans le mauvais sens. "Si on ne vaccine pas (plus vite), on aura un désastre sur le chômage, un désastre sur le bilan des entreprises (…) et une économie complètement plate pour très longtemps car les entreprises n’investiront plus", met en garde Patrick Artus, chef économiste de Natixis. Christopher Dembik, responsable de la recherche macroéconomique du groupe Saxo Bank, juge également les 6% de croissance comme optimistes "étant donné le retard qu’on a pris (dans la vaccination), même si on accélère aujourd’hui".

A la sortie d'une année comme celle que nous venons de vivre, nous pouvons en effet nous inquiéter quant à l'avenir... Et qu'en sera-t-il des faillites ?


Bruno Le Maire l'a dit : le plus dur de la crise est certainement devant nous. Les aide de l'Etat ont jusqu'à présent permis aux ménages et aux entreprises d'être assez préservés. Les faillites ont d'ailleurs baissé de 37,1% l'an dernier, d'après le conseil national des greffiers des tribunaux de commerce. Cependant, l'assureur Euler Hermès prévoit que le nombre de faillites devrait passer de 33 000 en 2020 à 50 000 en 2021 et jusqu'à 60 500 en 2022. Une catastrophe en approche.

A très court terme, les prêts garantis par l'Etat (PGE) peuvent être qualifiés de "bombe à retardement" puisqu'ils ont été accordés en masse, mais les entreprises seront-elles capables de les rembourser ? Les faillites dans tous les cas seront inévitables, mais elles seront peut-être reportées... Par quels moyens ? En étendant la période de remboursement des PGE. Cet "étalement" semble être l'objectif actuel du gouvernement qui accorderait prochainement aux entreprises la possibilité de reporter d'un an leur première échéance.


Qui dit faillites dit questions à propos de l'emploi. Il paraît évident que les entreprises en difficultés pourraient avoir des difficultés à embaucher et/ou à maintenir leur niveau d'emploi. La Banque de France prévoit un pic du taux de chômage à 10,9%. Le graphique ci-dessous parle de lui-même : la conjoncture de l'emploi ne va pas être bonne...


Pour finir, abordons la question des ménages qui seront sans aucun doute l'élément crucial de la reprise en 2021. Leur comportement sera déterminent. L'an passé, ils ont accumulé 130 milliards d'euros d'épargne et selon la Banque de France, ils devraient accumuler 70 milliards supplémentaires cette année. C'est donc une "réserve de croissance significative" affirme l'institution monétaire. Christopher Dembik, responsable de la recherche macroéconomique chez Saxo Banque, dit même que "Les deux clés du rebond seront la vaccination et l'épargne". Mais il met en garde également en disant que "Croire qu’une grosse proportion de cette épargne sera réinjectée dans l’économie est une illusion", assure-t-il. Un pessimisme partagé par Charles-Henri Colombier: "Quand bien même la campagne vaccinale marcherait bien, on aura une hausse du chômage et, en général, les ménages ajustent leur taux d’épargne à la situation du marché de l’emploi", d'autant plus que les ménages français devront faire face au retour de l’inflation en 2021, jusqu’alors proche de 0. Rien de très inquiétant cependant, tient à rassurer Charles-Henri Colombier: "Il ne s’agit pas d’un choc inflationniste". Et si elle affectera sans doute le pouvoir d’achat, "c’est quelque chose qui jouera de manière secondaire" sur l'ampleur du rebond économique.


Pour reprendre ces idées, nous vous proposons cette vidéo :



Sources :


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